Article 4

«…. Au milieu des années 60, la technologie médicale s’est développée au point qu’il est clairement prouvé que le fœtus peut entendre, sentir et ressentir :

  • à la 5ème semaine, il développe un « répertoire complexe » d’actions réflexes ;
  • à la 8ème semaine, il bouge facilement et a déjà un langage corporel primitif ;
  • au cours du 4ème mois, il peut froncer les sourcils, loucher, grimacer et est très sensible à la lumière. Dans un même temps, des réflexes de base comme sucer se développe également ;
  • à partir de la 24ème semaine (6ème mois) il devient très sensible au toucher et se trouve dans un état d’écoute constante.

Il est connu que l’enfant in utero est sensible aux variations émotionnelles de sa mère. Et ce qui l’affecte, elle, affecte aussi son enfant. Et là, la qualité de sa relation avec son mari ou son partenaire est capitale, le soutien de celui-ci étant de la plus grande importance pour elle, donc pour leur enfant à naître…

Or, quoi de plus impliquant, pour lui, que le massage, ce moyen par lequel il peut communiquer tendresse, chaleur, soutien :  le couple partage réciproquement cette forme de toucher sensible et attentionné et crée une union affective qui retentit sur l’enfant et lui est nourricière.

Il est ensuite dans la logique des choses que les parents fassent profiter leur enfant de cette expérience de massage qui, outre ses agréables sensations corporelles, stimule la peau et le système neuromusculaire et peut être un moyen efficace de développement de l’enfant.

Les travaux du Dr James Prescott, un chercheur neuropsychologue, ont montré que la privation de sensations corporelles est sans aucun doute un type de privation sensorielle unique en son genre. Il affirme que la privation de plaisir sensoriel physique est à l’origine de nombreuses perturbations émotives : dépression, attitude autistique, hyperactivité, blocages sexuels, abus de drogues, agressivité et violence.

Je crois que tous les  sages femmes, obstétriciens, infirmières devraient dispenser cet enseignement ou tout au moins orienter la femme enceinte vers des personnes compétentes habilitées au massage prénatal.

Si nous voulons produire de futures générations saines, il est capital de sécuriser émotionnellement l’enfant, et par ce moyen de déraciner la cause fondamentale de tant de violence. Le Dr. Stevanne Auerbach, Directeur de « l’Institute for Childhood Ressources » affirme dans son livre « The whole Child » que « le besoin de massage nourrissant est essentiel pour les liens de la relation ».

Le massage est une expression palpable d’implication, de bonne santé et de bien-être. Je préconise l’application pratique de cet article comme un premier élément éducatif dans les soins à apporter à l’enfant dans sa totalité.

Du fœtus à l’âge avancé, les massages augmentent le bien-être de l’individu et contribuent à une image de soi positive ».